Né en 1956 à Nantes.

Vit et travaille entre Paris et Vence 

« Apparaissent ainsi des tableaux qui, plus que produire une image, incorporent et figurent l’entrelacs des repentirs et des gestes mémorisés qui les composent. »*

Pour Jean Charles Blais, peindre sur des affiches arrachées s’impose comme une pratique essentielle pour susciter des formes inédites. Dans ses peintures l’attachement à la représentation de la figure prédomine. Investissant l’atelier comme un laboratoire, il conduit ses recherches picturales, faites davantage d’improvisations que de programmes en se laissant guider par les médiums et les procédés. Une diversité de pratiques qui lui permet de questionner le corps et sa représentation, la fragmentation, le renversement, ou bien encore l’absence.

Jean Charles BLAIS accompagne la vie de la galerie depuis 1981.

 

 _______________________

 

« Paintings thus appear which, more than producing an image, incorporate and embody the interlacing of the recantations and memorized gestures which compose them. »*

For Jean Charles Blais, painting on torn-down posters is an essential practice for conjuring up unprecedented forms. In his paintings, a fondness for representing the human figure predominates. Using the studio rather like a laboratory, he pursues his pictorial research, consisting more of improvisations than programmes, allowing himself to be guided by mediums and procedures. A diverse array of practices, enabling him to query the body and its representation, fragmentation, inversion, or even its absence.

Jean Charles BLAIS has been part of the gallery’s life since 1981.

 

* Bages, Jean Charles BLAIS, Bernard Chauveau Édition, 2021

 

_________________________

 

L’apparition publique du travail de Jean-Charles Blais a lieu au début des années 1980 avec des tableaux peints sur des matériaux de récupération et particulièrement des affiches arrachées. Sa première exposition personnelle au CAPC de Bordeaux en 1982 sera suivie de nombreuses présentations dans les galeries ;Yvon Lambert à Paris, Leo Castelli à New York, Buchmann à Bâle, Catherine Issert à Saint-Paul de Vence et Kenji Taki à Tokyo. En 1987, une exposition personnelle lui est consacrée au Centre Pompidou à Paris.

 

En 1990, il signe l’aménagement de la station de métro Assemblée Nationale à Paris constituée d’une gigantesque frise de posters imprimés et renouvelés périodiquement (jusqu’en 2014). Il est invité l’année suivante à présenter une exposition personnelle à la Staatsgalerie Morderner Kunst de Munich puis en 1994 au musée de La Haye. La même année il présente, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, un ensemble de pièces suspendues découpées dans du tissus à la Chapelle de la Salpêtrière.

 

En 1996, il réalise un projet public « the Telephone Booths » constitué de posters affichés dans les espaces publicitaires des cabines téléphoniques de la ville à la demande du Musée d’art moderne de New York à l’occasion de l’exposition « Thinking Print ». En 1998, il présente à la Bawag foundation à Vienne, une série de travaux intitulés «sur mesure» qu’il fait fabriquer en tissus par un studio de couture. Dès cette période il collabore aussi à la création du studio Art-Netart et envisage la conception d’œuvres utilisant les technologies numériques. En 2002 ces « projections graphiques » ont été présentées par Modernism à San Francisco, Catherine Issert à Saint Paul, la collection Lambert à Avignon et Kenji Taki gallery à Tokyo, mais aussi sous la forme de DVD dans des lieux de diffusion tel que la Fnac, Virgin, ou And-A store au Japon. Récemment un ensemble important de ces «oeuvres numériques» a été rassemblé et présenté sous le titre «Die digitale Linie» à la Pinakothek der Moderne de Munich (Schaustelle 2013).

 

Il réalise aussi à la demande du « Grand Théâtre, Opéra de Genève » une suite de projets graphiques pour les affiches des représentations de la saison 2008/2009. Cette série d’images inaugure une prolifique suite de grandes gouaches sur papier, croisant sources photographiques, collages et papiers découpés. L’invention de ces assemblages épinglés réintroduit l’apparition de figures peintes dans son travail et font l’objet d’expositions dans les galeries Catherine Issert à Saint Paul et Florian Sundheimer à Munich. En février 2010 il collabore également avec l’architecte Jean Nouvel sous la forme d’une installation pour la présentation du «100 eleventh avenue» à New York. Au printemps 2013 à Antibes, le Musée Picasso lui consacre une importante exposition associant un ensemble de peintures récentes et inédites à un choix d’œuvres qui explorent les permanentes transformations de son travail depuis le début des années 80.