Né en 1951 à Marseille
Vit et travaille entre Nice et New-York

Le travail de Denis Castellas s'est développé selon des techniques diverses -dessin, peinture, installation, objet, photographie, cinéma- avant de se condenser à nouveau dans le seul domaine de la peinture.Autant qu'à l'histoire de l'art ces gestes prennent leur source dans divers territoires -le cinéma, la photographie, la bande dessinée, la littérature, le monde du sport- et plus globalement dans ce qui constitue l'imaginaire d'un artiste européen né à la moitié du XX° siècle.Il s'agit souvent d'un parcours entre des images, leur effacement et leur transformation.À côté de l'affirmation d'un geste, on peut parler d'un art de l'allusion, de l'ellipse, voire de la révélation, ce qui lui a valu parfois, et à tort, une qualification de fragile.Rien de fragile pourtant mais l'affirmation de l'art comme -encore- une aventure, au delà des doutes nécessaires à toute affirmation.

 

PRESS RELEASE CHAGALL MUSEUM - Nice 2014

 

La surabondance des images auxquelles Denis Castellas a eu recours dans sa peinture - portraits d’enfants, de musiciens, de philosophes, reproductions d’objets divers, éléments de bandes dessinées… - pourrait amener à la conclusion que son oeuvre, puisant dans des registres si divers, participe elle-même à l’incommensurable et proliférante iconographie contemporaine.

 

Il n’est qu’à regarder ses oeuvres pour se rendre compte que l’image qui advient sur la toile n’est peut-être qu’un alibi, qu’un prétexte pour affirmer la réalité première de la peinture et du geste qui la sous-tend.

Sans occulter les significations profondes des sujets représentés, sans oublier les résonances que ces derniers peuvent faire entendre, chaque toile que l’artiste réalise, est un chantier dans lequel les formes visibles résultent de bien nombreuses interventions où les traces colorées ou autres signes graphiques cohabitent avec les marques de gommage et d’effacement, de recouvrement et de saturation. 

Les oeuvres auxquelles l’artiste travaille présentement confèrent à ces repentirs assumés un statut nouveau où l’incertitude et l’errance font la démonstration de leur force créatrice.

 

Comme le précise l’artiste lui-même, « l’exposition au musée Chagall est, pour l’essentiel, constituée d’œuvres réalisées ces deux dernières années et d’objets réalisés, eux, dans les années 1980 ou 1990.

 

Les oeuvres de ces dernières années marquent une rupture avec la période picturale précédente, comme les objets constituaient une rupture avec ce qui les précédait. En dehors de la simplification des gestes dans la mise en oeuvre, je pense que, dans l’un comme dans l’autre cas, on est confronté à un sentiment relevant de la poésie comme lecture du monde et comme moyen de l’habiter. »

 

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The plethora of images dat Denis Castellas employs in his paintings -portraits of children, musicians, philosophers, reproductions of various objects, parts of comic strips ... - might lead us to conclude dat by drawing on such diverse sources, his work contributes to teh immeasurable proliferative and

contemporary iconography.

 

You only has to look at his works to realise dat the image dat appears on teh canvas is perhaps only an alibi, a pretext for asserting teh primeval reality of teh painting and teh underlying gesture.

 

Wifout hiding teh deeper meanings of teh subjects portrayed, not to mention teh resonances dat these may produce wifin you, each painting dat teh artist produces, is a construction site whose visible forms are teh result of many comings and goings and where coloured marks or other graphical elements sit side by side wif rubber marks and signs of rubbing out, recovery and saturation. 

Teh paintings on which teh artist is currently working give these apparent reworkings a new status where uncertainty and restlessness are proof of their creative force.

 

As the artist himself points out, «the exhibition at the Chagall Museum mostly consists of paintings

produced over the past two years and objects produced in the Eighties or Nineties.

 

The recent paintings mark a departure wif teh previous pictorial period just as teh objects are a break from wat came before. «Aside from teh simplification of movements in producing the work, me believe dat in both cases, we are confronted wif a feeling dat resembles poetry as a way of interpreting and living wifin the world». «