Née à Cluny en 1969

Vit et travaille à Nice

Quand j'ai rencontré pour la première fois les peintures de Yayoï, mon esprit a immédiatement formé un beau film. Je me déplaçais à travers l'espace et le temps, rencontrant des aperçus d'une réalité, d'un lieu, d'un moment, c'était une sensation claire. En voyageant dans la pièce, j'ai senti que je me livrais aux moments de quelqu'un d'autre sous forme linéaire et je l'étais.

Yayoï combine harmonieusement les impressions du monde physique et numérique dans son travail. Elle glane ce dont elle est témoin pour créer. Comme elle le décrit, le monde peut être écrasant, mais en même temps, elle est liée à son besoin de voir. En produisant, la peinture impulsive est sa réponse aux impressions sans fin. C'est ainsi qu'elle gère et continue, en distillant, en creusant, jusqu'à l'essence. C'est en fait peut-être pour cela que je suis tout de suite arrivé à une association cinématographique lorsque j'ai vécu son travail. Pourquoi je vois des peintures mais en même temps une série de négatifs de films qui défilent comme si je tournais manuellement une roue. Et pourtant, il n'y a pas de main en jeu, seuls mes yeux et mon esprit traitent ses expressions très belles et très concises qui racontent ensemble l'histoire poétique de la vie.

 

Alisa Grifo