Jean Charles BLAIS: Bages

10 July - 9 September 2021 
du mercredi au dimanche de 15h à 19h, et sur RDV (04 68 42 81 76) maisondesarts@bages.fr

Né en 1956 à Nantes, Jean-Charles Blais étudie à l’École des beaux-arts de Rennes de 1974 à 1979. 

 

Ses premiers tableaux, au début des années 1980, sont peints sur des matériaux de récupération et tout particulièrement sur des affiches arrachées. Sa première exposition personnelle, au CAPC de Bordeaux en 1982, sera suivie de nombreuses présentations dans les galeries : Yvon Lambert à Paris, Leo Castelli à New York, Buchmann à Bâle, Catherine Issert à Saint-Paul-de-Vence et Satani à Tokyo. En 1987, une exposition personnelle lui est consacrée au Centre Pompidou à Paris.

 

En 1990, il signe l’aménagement de la station de métro Assemblée nationale, à Paris, frise monumentale constituée d’affiches imprimées et renouvelées périodiquement jusqu’en 2014. Cette réalisation inaugure dans son travail l’expérimentation de pratiques qui excèdent l’usage du tableau peint comme objet privilégié.

 

En 1994, il présente à la chapelle de la Salpêtrière, à Paris, dans le cadre du Festival d’automne, un ensemble de pièces découpées dans du tissu et suspendues, mi-figures, mi-ombres. En 1998, la Bawag Foundation à Vienne expose une série de travaux en tissu intitulés sur mesure qu’il fait fabriquer par un studio de couture. Durant cette période, il collabore aussi à la création du studio Art-Netart et commence à concevoir des oeuvres utilisant les technologies

numériques. En 2002, des projections de ses « films graphiques » sont présentées par Modernism à San Francisco, Catherine Issert à Saint-Paul, la collection Lambert à Avignon, mais aussi sous la forme de DVD dans des lieux de diffusion tels que la Fnac, Virgin, ou And-A Store au Japon. Un ensemble de ces oeuvres numériques a été présenté sous le titre Die digitale Linie à la Pinacothèque moderne de Munich en 2013.

 

À la demande du Grand Théâtre/Opéra de Genève, il réalise aussi une suite de projets graphiques pour les affiches des représentations de la saison 2008-2009.

Ces images seront le creuset d’un ensemble prolifique de grandes gouaches sur papier, qui croisent sources photographiques, collages et papiers découpés. L’invention de ces assemblages épinglés réintroduit l’usage de la figure peinte dans son travail.

 

Au printemps 2013, le musée Picasso à Antibes lui consacre une importante exposition qui confronte ses peintures récentes à un choix d’oeuvres depuis le début des années 1980. Depuis, peindre sur des affiches arrachées s’impose à nouveau comme une pratique essentielle pour susciter des formes inédites dans son travail. Apparaissent ainsi des tableaux qui, plus que produire une image, incorporent et figurent l’entrelacs des repentirs et des gestes mémorisés qui les composent. 

Ces peintures récentes ont été montrées dans les galeries Buchmann à Berlin, Kenji Taki à Tokyo et Catherine Issert à Saint-Paul. Quant à l’exposition à la Maison des Arts de Bages, elle présente au public un ensemble inédit de peintures réalisées par Jean Charles Blais au printemps 2021.

 

Extrait du catalogue coédité par la Maison des Arts de Bages et Bernard Chauveau.